Salaire contesté - La Dernière Heure - 01/09/2007

Un conseiller communal estime que les revenus de la présidente du CPAS tennoodois dépassent les limites

SAINT-JOSSE Nouvelle culture politique à Saint-Josse : cumuler plus pour gagner plus. Sous ce titre incendiaire, Ahmed Moussin s'est étonné, dès le conseil communal d'avant-hier, des émoluments cumulés de la présidente du CPAS, la socialiste Anne-Sylvie Mouzon. "Son traitement, pour 2006, s'élève à 51.751,51 €. En ayant une rémunération de 154.198 €, il semblerait que Madame Mouzon ait franchi le seuil légal", estime l'élu vert, arguant de ce qu'"en cas de cumul de mandats, la somme de toutes les rémunérations ne peut excéder 150 % du montant de l'indemnité parlementaire. Le montant maximum ne peut pas être supérieur à 152.698,71 €". C'est lors de la présentation aux conseillers tennoodois des comptes CPAS 2006 que l'intervenant de l'opposition a fait ce constat.

Et celui-ci d'ajouter divers montants liés aux sept mandats de celle dont il reluque le portefeuille. Lors de la séance, aucune réponse, ni du maïeur, le PS Jean Demannez, ni de la députée régionale n'a été donnée. Une petite frustration, on le devine, dans le chef d'Anne-Sylvie Mouzon : "La loi communale prévoit que lors de la présentation des comptes du CPAS ne siège celui qui est aussi ou conseiller ou président du CPAS. Je n'ai donc pas pu lui répondre..." Qu'aurait-elle dit à propos de ces estimations de dépassement ? "Il se trompe ! La rémunération à prendre en compte, c'est le brut : ce que je touche, plus le précompte professionnel, plus les cotisations patronales."

Or, assure Anne-Sylvie Mouzon, dans les comptes du Centre public d'aide sociale, la rémunération n'est pas ventilée. Comprenez que la somme que retient Ahmed Moussin dans son calcul inclut précompte professionnel et cotisations. Au surplus, un président de CPAS touche la même chose qu'un échevin. "Je suis largement en dessous du plafond", garantit l'élue. Début de la semaine, le secrétaire communal procédera à une vérification scrupuleuse.
Guy Bernard