Overblog
Editer la page Suivre ce blog Administration + Créer mon blog

Jeux (pas encore) interdits - La Dernière Heure - 25/01/2008


Les verts de Saint-Josse s'inquiètent de la prolifération des agences misant sur le ballon rond

 

SAINT-JOSSE "L'augmentation impressionnante" du nombre d'agences de paris portant sur des matches de foot suscite l'inquiétude des Écolos de Saint-Josse.

Au point que le phénomène ait fait l'objet d'un double questionnement : auprès de l'administration locale et du ministre des Finances, Didier Reynders (MR-PRL).

En cause : une zone de non-droit pour des boutiques d'un genre nouveau... "En deux ans, on en compte cinq au moins", comptabilise Ahmed Mouhssin. "Elles ont de grands écrans et visent un public de jeunes, un public populaire."

Et alors ? Nonobstant un risque, manifeste aux yeux de l'élu vert, de dépendance à ce jeu, "la commune ne dispose d'aucun outil pour contrôler leur installation anarchique".

Pas de trace, en effet, de semblables commerces dans l'arrêté du 12 décembre 2007 relatif aux changements d'affectation soumis à un permis d'urbanisme. Les cafés, vidéothèques et autres friteries, oui. Pas les agences de paris concernant le ballon rond !

Comme s'il n'y suffisait pas, les taxes communales, elles en sont exemptées. Interrogé à la Chambre des représentants par l'Écolo Zoé Genot, le MR Didier Reynders a rappelé qu'entre-temps, la taxe sur les jeux et paris avait été régionalisée. Mais qu'il n'était pas opposé à l'analyse d'une éventuelle inclusion des paris sur le foot à ceux concernant les courses de chevaux. Pour autant que lesdits paris soient "importants".

Le voeu des Écolos ten-noodois, qui s'en retourneront aussi vers le régional ? Réguler la prolifération de ces enseignes. Et donc tenter de doter Saint-Josse d'outils en ce sens.

Dans son mail adressé au maïeur, Jean Demannez (PS), Ahmed Mouhssin espère, pour l'essentiel, une campagne de sensibilisation auprès des publics à risque, une attention accrue du service de médiation de dettes de l'entité ou l'interdiction, clairement affichée, aux jeunes.

"C'est à surveiller de près", corrobore le maïeur PS, Jean Demannez, pourtant plus circonspect quant à un éventuel surcroît de taxation : "Je me demande si je ne vais pas en faire part à la conférence des bourgmestres. Parce que l'action politique a ses limites. Et toujours taxer peut s'avérer dangereux..."
Guy Bernard