Saint-Josse brade-t-elle ses prix ? La dernière Heure 22/08/08

Guy Bernard

Le chef de file Écolo, Ahmed Mousshin, s'étonne d'un "cadeau de 50.000 €", fruit de la vente d'un bien

SAINT-JOSSE Les vacances ne sont pas tout à fait finies que déjà les polémiques rejaillissent. À Saint-Josse, le 27 de ce mois, on papotera sûrement un moment de ce terrain, à l'angle des rues de la Prairie et de Brabant, que les édiles rêvent d'acquérir pour cause "d'utilité publique".

"C'est à n'y rien comprendre !", analyse en substance Ahmed Mousshin, opposant au collège très socialiste. Pourquoi ? Lors de son interpellation, l'Écolo expliquera que l'achat escompté, "dans un coin mal situé", se fera vraisemblablement au prix fort. Soit 538 € le m2.

A contrario, la commune s'apprête à se délester d'un autre bien, au carrefour Pacification/Artichaut. Pour une somme qui le fait tiquer. "Le compromis n'est pas encore signé. Mais je tire la sonnette d'alarme. Parce qu'on vendrait très bon marché, à une valeur vénale estimée, en 2006, entre 400 et 447 € le m2."

Pour mémoire, ladite vente a été confirmée par un vote en la séance publique du 30 avril dernier. Selon ces chiffres, Ahmed Mousshin entend dénoncer dans son interpellation un "cadeau de 50.000 € aux promoteurs immobiliers". Et en lâchant un immeuble situé près du square Ambiorix.

Dans la foulée, Ahmed s'insurgera contre une enquête publique "manquant de transparence" parce qu'organisée entre le 23 juillet et le 7 août. D'où une demande de nouvelle enquête avec des traces dans le journal communal et un voeu de vente publique : "Afin d'éviter tout risque de soupçon de lien entre le politique et le privé."

Qu'y trouve à répondre Jean Demannez (PS), le maïeur chargé de l'Urbanisme ? Patience jusqu'à la séance publique de fin de mois.